QUEL EST L’IMPACT D’UNE HAUSSE DES TAUX POUR LES EMPRUNTEURS ?

Les taux immobiliers grimpent plus rapidement que prévu. Pour rappel, en octobre 2021, les taux de crédits immobiliers battaient tous les records à la baisse. En novembre 2021, le niveau remontait timidement, mais n’a plus diminué.

Le mois de mars 2022 marque un vrai tournant. La hausse du taux est nette dans certaines banques. S’agit-il d’une situation passagère ? Les emprunteurs doivent-ils s’inquiéter pour la concrétisation de leurs projets immobiliers ? Artémis courtage vous explique les impacts de la hausse des taux sur le crédit immobilier. Nous vous présentons également des solutions pour bénéficier de bons taux immobiliers, malgré cette inflation.

 

Pourquoi et comment les taux augmentent-ils depuis mars ?

La guerre en Ukraine laisse planer des incertitudes. La Banque de France prévoit une inflation et une diminution de la croissance. Les effets de la confrontation se font déjà sentir. Dans le domaine de la construction, par exemple, les coûts des matériaux et des énergies s’élèvent.

Le taux d’inflation désigne une dépréciation de la monnaie et donc une diminution du pouvoir d’achat. Elle se traduit inévitablement par une hausse générale et durable des prix. Ses conséquences sont variables en fonction des secteurs. Dans celui de l’immobilier, une augmentation du taux de crédit est certaine.

En effet, les banques dépendent de l’inflation. Pour la réguler et éviter que les taux s’emballent, la Banque Centrale Européenne (BCE) augmente généralement les principaux taux directeurs. L’OAT (Obligatoire Assimilable du Trésor) à 10 ans s’élève. Il en résulte naturellement la montée des taux de crédit immobilier.

Cette fois-ci, la BCE a décidé de garder le niveau de ses taux directeurs. Les taux d’intérêt pour les particuliers, par contre, sont en hausse.

Les banques multiplient actuellement les comités de taux. Ces dernières sont des réunions tenues mensuellement pour parler des politiques à appliquer sur le crédit immobilier. Certains établissements organisent des comités chaque semaine. Des changements sont toujours à prévoir pour les emprunteurs.

Pour mieux comprendre le fonctionnement des crédits et assurances, faites appel à nos experts. Ils vous indiqueront ce qu’il y a à savoir, par exemple, sur les garanties envisageables pour les prêts (caution, hypothèque…) ?

 

Impacts des hausses des taux sur les emprunteurs

Une hausse des taux peut faire diminuer le nombre de prêts accordés. Les banques ne prévoient pas de refuser les dossiers à tout bout de champ. Elles souhaitent quand même poursuivre leurs stratégies de conquête de clients grâce aux prêts.

Les restrictions posées par le HCSF (Haut Conseil de stabilité financière), concernant les taux d’endettement, vont continuer de limiter l’octroi de prêt.

Le seuil du taux de l’usure aussi ne doit pas être franchi. La Banque de France le calcule tous les trimestres. Au premier trimestre de cette année, il est fixé à 2,4 % pour les prêts compris entre 20 et 25 ans. Les emprunteurs avec un petit budget peuvent se heurter à un mur si des taux élevés sont appliqués.

Malgré le rebond des taux, la capacité d’emprunt de certains profils reste préservée. En effet, avec une légère hausse, la différence des mensualités se fait à peine ressentir pour les emprunteurs aisés. Les meilleures conditions d’emprunt sont accordées aux clients qui ont un bon revenu, ont réalisé de belles économies et affichent un apport personnel élevé.

Les jeunes primo-accédants ne devraient pas trop souffrir de l’inflation. Les banques continueront de soutenir leurs demandes, car ils acceptent plus facilement les allongements de crédits ces dernières années. Le HCSF permet aussi aux banques d’accepter occasionnellement des taux d’endettement supérieurs à 35 % pour les primo-accédants.

Les investisseurs en locatif risquent d’avoir un peu plus de peine. Les règles du HCSF restent un grand problème. Auparavant, les banques établissaient un calcul différentiel entre le loyer perçu et la mensualité de prêt. Actuellement, le HCSF les oblige à évaluer le taux d’effort en « toutes charges ». Tous les postes budgétaires doivent être considérés dans les dépenses. Le plafond de 35 % devient facilement dépassable, même avec des biens locatifs qui s’autofinancent largement.

 

Les bons réflexes à avoir lorsque les taux sont en hausse

Lorsque les taux de crédit immobilier augmentent, il vaut mieux :

  1. Souscrire avec un taux fixe. Si l’inflation continue, elle peut entrainer des hausses conséquentes. Dans le cas où vous avez eu recours à un crédit à taux variable non capé, étudiez la possibilité d’un rachat de crédit. C’est un véritable danger, car les mensualités peuvent exploser. Même des emprunteurs au budget moyen peuvent durement accuser le coup.
  2. Ajouter un bon apport personnel. C’est la garantie d’avoir un prêt moins lourd sur une durée plus courte. Gardez en tête qu’il rassure les banques sur la qualité de votre profil emprunteur. Cela jouera toujours en votre faveur.
  3. Toujours réaliser une étude de faisabilité avant de souscrire un prêt ou effectuer un rachat de crédit. Travaillez sur votre financement 6 mois en avance.
  4. Si vous rencontrez des soucis dus aux taux d’usure, complétez bien le dossier afin de négocier le taux. Faites un meilleur apport personnel, dans le but de diminuer le taux d’effort. Inscrivez-vous à une autre assurance que celle de l’établissement prêteur.

Nous vous recommandons vivement de faire appel à un courtier professionnel, pour vous accompagner dans votre projet d’achat immobilier. Artémis courtage peut traiter votre dossier de A à Z, comparer les offres du marché et répondre à vos questions :

  1. Pourquoi est-il si difficile d’emprunter lorsque les taux bas ?
  2. Quel salaire avoir pour obtenir le meilleur taux ?
  3. Comment réduire son taux d’endettement pour financer un nouveau projet ?
  4. Quelle est la différence entre un taux fixe et un taux variable ?