Le « coliving », né dans les années 2000 aux Etats-Unis, se développe progressivement dans l’Hexagone. Il s’agit d’un habitat partagé au sein d’un immeuble ou d’une maison. Concrètement, les espaces de coliving se divisent entre des parties logement, qui sont des chambres individuelles meublées – avec kitchenette et salle de bains -, des espaces de travail et, enfin, des espaces partagés permettant d’échanger et se divertir (salle de sports, pressing, salon, terrasse, salle de cinéma…). Chaque « coliveur » paye ainsi un forfait tout-inclus qui comprend le ménage, l’accès à Internet, l’assurance habitation et les charges pendant une période que l’on choisit et qui s’étend la plupart du temps entre un mois et un an. Des services payants de conciergerie peuvent aussi être proposés. Par exemple, dans la résidence Flatmates à Ivry-sur-Seine, les chambres standards sont accessibles à partir 400 euros par mois.
Un mode d’habitat qui cible les jeunes actifs
Ce concept d’habitat mutualisé cible en premier lieu les jeunes actifs car il répond à leur besoin de flexibilité et à leur mode de vie. Il vise aussi à apporter une solution concrète à la rareté de l’offre de logements dans les grandes villes, à l’inflation des prix immobiliers ou encore la difficulté de se loger lorsque que l’on ne détient pas de contrat à durée indéterminée (CDI) ou que l’on a pas de garant. Mais le coliving vise aussi un public plus large, comme les personnes célibataires ou divorcées, les expatriés, les étudiants ou encore les seniors qui souhaitent tisser du lien social et peuvent difficilement accéder à la propriété.
Certains promoteurs misent sur le coliving
En France, plusieurs promoteurs (Vinci, Bouygues Immobilier,…) mais aussi des start-up (Colonies…) se sont lancés sur ce créneau en développant des immeubles de coliving dans certaines métropoles comme Paris, Bordeaux, Lille, Toulouse ou encore Marseille. Le principal enjeu est de proposer des espaces privatifs de taille acceptable, contrairement à ce qui peut se faire aux Etats-Unis notamment. L’autre difficulté est de donner accès à des espaces de vie où les « coliveurs » puissent se sentir comme chez eux. Mais le concept prend de l’ampleur ces dernières années et pourrait s’imposer, à terme, comme un autre modèle d’habitat dans les très grandes villes.
Un chiffre : Selon une étude CBRE, 64% des Millenials sont encore locataires. Cela pour des raisons financières, par souplesse ou encore parce qu’ils ne veulent pas s’engager dans un achat immobilier.