L’immobilier neuf a la cote auprès des jeunes générations. Selon une récente étude de YouGov pour PAP Evénement, 19% des Français ont l’intention d’acquérir un logement neuf. Surtout, ce type de logement séduit davantage les « Millennials » que leurs aînés. Le sondage révèle, en effet, que 35 % des 18-24 ans et 34 % des 25-34 ans envisagent d’acheter un bien immobilier neuf ou ont un projet en cours, contre 21 % des 35-44 ans. En outre, 10 % des 25-34 ans et 6 % des 18-24 déclarent avoir engagé une procédure d’achat d’un logement neuf.
Quelles sont les raisons évoquées par les personnes interrogées ? Le neuf convainc d’abord pour ses performances en matière d’énergie et de sécurité. Mais c’est aussi et surtout la garantie de ne pas avoir de travaux à réaliser pendant les dix prochaines années. Les taux de crédit immobilier encore très attrayants et les aides à l’achat dans l’immobilier neuf arrivent en troisième et quatrième positions.
Des aides à l’achat rognées
Ces coups de pouce à l’achat ont, en effet, été limités depuis le 1
erjanvier 2018. Le prêt à 0% (
PTZ), accordé sous conditions de ressources pour compléter son emprunt principal, a été recentré sur certains territoires uniquement. Pour l’heure, il permet de financer l’acquisition d’un logement dans les grandes villes où les tensions du marché immobilier sont élevées (zones A et B1) et ce, jusqu’à 40% maximum du coût d’achat. Dans les villes moyennes et rurales (zones B2 et C), il est encore accessible et peut représenter jusqu’à 20% maximum du prix d’achat mais il sera totalement supprimé à partir de 2020.
Le Prêt à l’accession sociale (PAS), qui permet de financer la construction ou l’achat d’un bien neuf, est aussi moins attractif. Destiné aux personnes aux revenus modestes (mêmes plafonds que ceux du PTZ), il ne donne désormais plus droit à l’aide personnelle au logement (APL accession). Même restriction pour le prêt Conventionné (PC), octroyé sans condition de ressources, qui permet de bénéficier d’un taux plafonné en fonction de sa durée.
Le rythme de progression des prix ralentit dans l’immobilier neuf
Dans l’immobilier neuf, les coûts d’acquisition sont généralement plus élevés que dans l’ancien. Selon le baromètre LPI-SeLoger, le prix moyen atteint, en mars 2018, 4 228 euros/m² (2 633 euros/m² pour les maisons et 4 883 euros/m² pour les appartements).
Néanmoins, les prix de ces logements continuent de progresser mais beaucoup plus lentement, selon le baromètre. Concrètement, ils ont augmenté de 3,2 % l’an passé. La hausse des prix des maisons a ralentit plus rapidement, avec une progression de 5 % sur un an (contre 5,4 % en automne dernier). Celle des appartements est restée relativement stable (+ 2,8 % sur un an). La contraction des tarifs du marché de la maison individuelle s’explique notamment par la dégradation du PTZ sur de nombreux territoires et la restriction des aides personnelles à l’accession.
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