FAUT-IL ENCORE SOUSCRIRE UN PEL ?

Le plan d’épargne logement (PEL) est l’un des placements les plus populaires. Fin 2018,  plus de 12 millions de Français en détenaient un. Ce produit réglementé permet de placer son argent en vue d’un futur achat immobilier, sachant que toute personne, même mineure, peut en ouvrir un. Faut-il souscrire aujourd’hui un tel placement ?

Un rendement faible et des règles contraignantes

Contrairement au livret A, la rémunération du PEL est fixée pendant toute sa durée de vie. Mais avec son rendement actuel –  1% brut par an – et des intérêts soumis à la  « flat tax » de 30 % dès la première année, ouvrir un tel produit présente peu d’attrait pour un épargnant. Avec des gains fiscalisés, le rendement net du PEL tombe à 0,70 %. Surtout, la prime d’État, qui permettait de bénéficier d’une rémunération plus élevée à terme, a été supprimée.

De plus, le PEL impose certaines contraintes. Il faut déposer au minimum 225 euros dès son ouverture et verser au moins 540 euros par an sur le plan pendant quatre ans. Les versements peuvent être mensuels (45 euros), trimestriels (135 euros) ou semestriels (270 euros).  sachant que tout retrait entraîne automatiquement sa clôture, quelque soit l’âge du plan. En cas de retrait avant son deuxième anniversaire, les intérêts dus sont recalculés au taux du Compte épargne logement (CEL) en vigueur, soit aujourd’hui 0,5 % brut. Son plafond peut néanmoins atteindre 61 200 euros (hors intérêts capitalisés), il est donc supérieur à celui du Livret A (22 950 euros). Sa durée est de 15 ans maximum.

Les anciens PEL doivent être conservés

Si les PEL ouverts depuis 2018 ont peu d’atouts à proposer, les anciens plans sont, en revanche, beaucoup plus attractifs car leur taux de rémunération est très élevé. Si vous en détenez un, vous avez donc intérêt à le conserver. Leur rendement atteint, par exemple, 3,27% bruts s’ils ont été ouverts entre le 1er juillet 2000 et le 31 juillet 2003 ou encore 2,5 % bruts pour ceux qui ont été ouverts entre le 1er août 2003 et le 31 janvier 2015 (hors prime d’État). Certes, à partir de leur 12e anniversaire, les intérêts accumulés sur le plan sont imposés avec les autres revenus mais leur rendement net garanti reste imbattable, dans un contexte où l’épargne de précaution ne rapporte presque plus rien. En outre, les plans ouverts avant le 1er mars 2011 ont une durée de vie illimitée. Votre banque ne peut donc vous obliger à le clôturer.