- Quel est le rapport des Français à l’immobilier un an après le 1er confinement?
- Où en sont-ils dans leurs projets immobiliers? Sont-ils passé à l’action ou ont-ils reporté leurs intentions? Quelle assurance emprunteur ont-ils choisi?
- Quels regards portent les Français sur l’avenir du pays et sur le marché de l’immobilier?
- Quelles sont leur perception des taux de crédits immobiliers, des prix de l’immobilier?
- L’immobilier est-il toujours une valeur refuge?
Vague 4 – mars 2021. L’envie et la confiance des Français dans la pierre résistent à cette crise, malgré un décalage de perception avec la réalité du marché immobilier. Le recours à un courtier en crédit immobilier est perçu par + de 6 Français sur 10 comme un atout pour se voir accorder un prêt immobilier et pour + de la moitié des Français pour souscrire une assurance emprunteur extérieure (assurance déléguée) à sa banque. L’accès au crédit immobilier est jugé un peu plus fluide. Le rêve d’une résidence secondaire résonne largement chez les – de 35 ans, les Parisiens, et l’envie de campagne est forte chez les cadres et professions intellectuelles supérieures.
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LES PRINCIPALES CONCLUSIONS DE L’ÉTUDE/BAROMÈTRE
Les Français sont un peu moins pessimistes sur la situation économique du pays, 26% se disent, en effet optimistes, un sentiment en progression de 6 points vs la Vague 3 (novembre 2020).
- Comme pour l’édition de novembre dernier, les profils les plus majoritairement optimistes demeurent les – de 35 ans.
Concernant l’accès au crédit immobilier, certes des craintes sont toujours présentes mais elles tendent à diminuer.
- Comme pour les précédentes Vagues, la perception des Français sur l’allongement des délais pour obtenir un prêt continue de baisser: 66% des Français, en recul de 4 points vs novembre 2020.
- 77% pensent toujours qu’aujourd’hui, les banques sont plus exigeantes pour accorder des crédits immobiliers, perception en baisse de 3 points.
- 57% pensent que les taux des crédits immobiliers augmentent, perception stable vs la Vague 3 en novembre 2020. Alors que dans les faits, les taux sont historiquement bas.
Globalement, la part des Français ayant fait ou faisant avancer leur projet immobilier depuis mai 2020 (date de fin du 1er confinement) est supérieure à celle des Français qui le reportent ou y renoncent.
- Les Français sont plus nombreux à considérer l’achat d’une résidence principale (19% soit +3 points en 5 mois vs la vague 3 en novembre 2020).
- Parmi les Français ayant un projet d’achat, les Franciliens sont 16% à projeter l’achat d’une résidence secondaire (7 points de + que les provinciaux et 6 points de + que les habitants de métropoles de + de 100 000 habitants). Les confinements successifs et restrictions imposées depuis un an suscitent logiquement des envies d’espace chez ces publics vivant globalement dans des logements plus étroits et des zones plus denses.
- Les reports et annulations des projets immobiliers – qui concernent au total 14% de la population – sont principalement motivés par l’attentisme et la prudence des Français.
- La part des Français réfléchissant à acheter des logements avec des espaces extérieurs ou situés dans des environnements privilégiés (mer/montagne) progresse: pour la montagne (+3 points vs Vague 2 à la sortie du 1er confinement), +2 points pour la zone rurale vs Vague 3, +1 point pour les logements avec jardin, avec terrasse ou en bord de mer. 21% des cadres et professions intellectuelles supérieures ont une envie de campagne (2 fois plus que la moyenne de la population à 12%).
Faire appel à un courtier en prêt immobilier et assurance emprunteur reste perçu par + de 6 Français sur 10 comme un atout pour se voir accorder son crédit immobilier mais aussi pour souscrire + facilement une assurance emprunteur déléguée.
- 61% des Français jugent que le recours à un courtier permet d’avoir de meilleures chances d’obtenir un crédit immobilier et monte à 69% chez les détenteurs d’un crédit.
- Plus de 1 Français sur 2 pense qu’il est plus difficile sans l’aide d’un courtier de souscrire une assurance emprunteur extérieure (assurance déléguée) à sa banque prêteuse.
- L’analyse des conditions dans lesquelles les Français souscripteurs d’un crédit immobilier ont opté pour une assurance emprunteur révèle 3 grands profils: les « passifs », les « batailleurs » et les « débrouillards ».
- 75% des Français pensent en effet que les banques encouragent leurs clients à souscrire l’assurance emprunteur qu’elles proposent (assurance groupe), ce chiffre monte à 82% pour ceux avec un crédit immobilier et 81% pour les propriétaires.
- 5 souscripteurs de crédit immobilier sur 10 n’ont pas exploré d’autres options que l’assurance emprunteur de leur banque et 8 sur 10 n’ont à ce jour pas profité des évolutions de la législation (loi Hamon, amendement Bourquin) pour changer d’assurance emprunteur.
EXTRAITS DES RÉSULTATS DE L’ÉTUDE
DES FRANÇAIS UN PEU PLUS OPTIMISTES CONCERNANT LA SITUATION ECONOMIQUE DE LA FRANCE ET LE MARCHE IMMOBILIER
La situation économique de la France inspire le pessimisme d’un peu moins des trois-quarts des Français (72%), soit -6 points par rapport à la précédente vague du baromètre en novembre 2020, il y a 5 mois. Cependant, le socle des « très pessimistes » reste inébranlé à 26%.
- Les profils les moins pessimistes restent les – de 35 ans (60% vs 75% des 35 ans et plus).
Une même régression du pessimisme s’observe au niveau de la perception des Français de leur situation économique personnelle, avec un rééquilibrage de la population entre pessimistes (48%) et optimistes (50%).
- Dans le prolongement de l’édition de novembre dernier, les profils les plus majoritairement optimistes demeurent les moins de 35 ans (56% vs 48% des 35 ans et plus) et les foyers disposant de plus de 2000 € mensuels (55% vs 41% de ceux composant avec moins) ainsi que les propriétaires ayant un crédit immobilier (54% vs 43% des locataires et 49% des personnes sans crédit immobilier).
L’orientation du marché immobilier suscite quant à lui un optimisme accru, gagnant 50% de la population.
- La répartition de la population entre les plus optimistes et les plus pessimistes s’opère globalement sur les mêmes critères qu’en novembre dernier. Ainsi, les plus optimistes restent les CSP+, les 50 ans et + (53% vs 47% des moins de 50 ans) et les propriétaires (57% vs 41% des locataires), deux profils bien installés dans l’échelle de la propriété immobilière.
- Fait nouveau, les foyers les plus aisés rejoignent leurs rangs (60% de ceux ayant 3500 € mensuels et plus vs 47% de ceux avec moins de 2000 € mensuels).
- Les plus pessimistes sont toujours les personnes âgées de 35 à 49 ans (54% vs 45% des moins de 35 ans), les locataires (57% vs 42% des propriétaires) et les habitants de villes de + de 100 000 habitants (52%).
La part des Français estimant que les prix de l’immobilier baissent à Paris et celle considérant qu’ils diminuent dans les grandes métropoles se sont respectivement élargies de 4 et 5 points par rapport à novembre, pour atteindre chacune 39%. En revanche, la part des Français pensant que les prix de l’immobilier sont orientés à la baisse dans les petites et moyennes villes de province est en replie de 3 points, à 34%.
- Les jeunes âgés de – de 35 ans de façon encore plus marquée sont, comme en novembre, ceux qui adhèrent le plus à cette idée d’une baisse des prix de l’immobilier (respectivement 48%, 42% et 44% pensent que les prix de l’immobilier baissent dans l’agglomération parisienne, les métropoles et les petites et moyennes villes de province).
UNE PERCEPTION PROPICE D’UNE LEGERE FLUIDIFICATION DE L’ACCES AUX CREDITS IMMOBILIERS
L’impression d’une augmentation des taux des crédits immobiliers reste dominante (57%) mais se stabilise (+1 point par rapport à novembre 2020).
- Opinion partagée de façon assez homogène par l’ensemble de la population.
La perception des conditions d’accès aux prêts immobiliers s’améliore légèrement. Certes, les trois-quarts des Français (77%) pensent que les banques sont plus exigeantes pour accorder des crédits immobiliers et les deux tiers (66%) estiment que les délais pour les obtenir s’allongent, mais ces indicateurs reculent respectivement de 3 et 4 points par rapport à il y a 5 mois.
- L’impression d’un allongement des délais continue ainsi sa baisse régulière depuis avril 2020 (- 3points en juin 2020, -4 points en novembre 2020 et encore –4 points en mars 2021). Cette représentation se retrouve de façon transversale dans l’ensemble de la société.
- L’assouplissement des exigences des banques est plus largement ressenti chez les – de 50 ans (23% vs 14% des 50 ans et plus).
- Les Franciliens, qui étaient 90% à percevoir un durcissement des conditions d’accès aux crédits en novembre, rejoignent maintenant l’opinion générale sur ce point (ils sont 76% à le penser vs 77% des Français).
UN FREMISSEMENT DE REPRISE DES PROJETS IMMOBILIERS, SIGNE DE LA RESILIENCE DES FRANÇAIS
Les Français sont plus nombreux à considérer l’achat d’une résidence principale (19% soit +3 points par rapport à novembre 2020 en 5 mois), d’un investissement locatif (13%, +1 point) ou d’une résidence secondaire (10%, +1 point).
Ces augmentations restent mesurées mais le fait que ces trois indicateurs soient orientés à la hausse est encourageant.
- Les – de 35 ans et les foyers disposant de – de 2000 € mensuels sont proportionnellement les plus nombreux à projeter l’achat de leur résidence principale. On note un écart de 31 points avec les 35 ans et plus, de 10 points avec les foyers ayant 2000 € mensuels et plus.
- Pour l’achat d’une résidence secondaire : un écart respectif de 18 et de 10 points, et pour l’achat d’un bien locatif (18 et 10 points).
Globalement, la part des Français ayant fait ou faisant avancer leur projet immobilier depuis mai 2020 (date de fin du 1er confinement) est légèrement supérieure à celle des Français qui le reportent ou y renoncent (écart de 1 à 3 points, selon le type de projet). L’envie et la confiance des Français résistent relativement bien malgré ces mois difficiles.
- Les reports et annulations de projets sont proportionnellement plus nombreux sur l’achat d’une résidence principale (8% des Français – enjeux comparativement plus élevés) que sur les achats locatifs (6%) ou les achats de résidences secondaires (4%).
- L’annulation complète de projet en raison de la crise reste marginale (elle concerne de 1 à 2% des Français, selon le type de projet).
- Les reports et annulations des projets immobiliers – qui concernent au total 14% de la population – sont principalement motivés par l’attentisme et la prudence des Français. Ainsi, 35% des personnes ayant différé ou annulé leur projet préfèrent attendre de voir l’évolution des prix de l’immobilier et 23% garder leur capital. La progression respective de 9 et 7 points de ces raisons montre bien la circonspection croissante des Français face aux perspectives encore différées de sortie de crise.
La part des Français réfléchissant à acheter des logements avec des espaces extérieurs ou situés dans des environnements privilégiés (mer/montagne) a progressé de quelques points (+3 points pour la montagne, +2 points pour la zone rurale, +1 point pour les logements avec jardin, avec terrasse ou en bord de mer). Chacun de ces achats ne concerne au maximum qu’1 Français sur 7, soit un ratio très proche de celui des Français réfléchissant à acheter en zone urbaine (11% pensent à acheter un logement dans une autre ville et 8% un logement situé en ville).
- Les habitants de l’agglomération parisienne sont proportionnellement plus nombreux à réfléchir à un logement plus grand/dans une autre ville/avec terrasse/avec jardin. Ils aspirent donc à davantage d’espace intérieur et extérieur ainsi qu’à une moindre concentration urbaine
- C’est aussi le cas des jeunes âgés de 25 à 34 ans qui, commençant généralement leur vie active, cherchent un logement plus confortable : avec un jardin (36%) ou une terrasse (24%), plus grand (33%).
- De même, les habitants de métropoles de + de 100 000 habitants sont proportionnellement davantage à rechercher une terrasse ou un jardin (respectivement +3 et +4 points que la moyenne française) mais ils ne se projettent pas particulièrement en zone rurale (13% y réfléchissent vs 12% de la moyenne française).
- L’envie de campagne résonne largement chez les cadres et professions intellectuelles supérieures : 21% réfléchissent à un logement en zone rurale, soit 2 fois plus que la moyenne (12%).
LA VALEUR AJOUTEE DU COURTIER EN PRET IMMOBILIER ET ASSURANCE EMPRUNTEUR MAJORITAIREMENT RECONNUE MAIS ENCORE SOUS-SOLLICITEE
Le recours à un courtier reste perçu comme optimisant les chances d’obtenir un crédit par 6 Français sur 10 (61%).
- Les professions intermédiaires (72%) et les personnes avec un crédit immobilier (69%) sont proportionnellement les deux profils ayant la meilleure opinion de l’efficacité du courtier.
De même, plus de 1 Français sur 2 (54%) pense qu’il est plus difficile de souscrire une assurance emprunteur extérieure sans recours à un courtier et 75% des Français pensent que les banques encouragent les clients à souscrire l’assurance emprunteur qu’elles proposent (ce chiffre monte à 82% pour ceux avec un crédit et 81% pour les propriétaires). 21% des titulaires d’un prêt immobilier déclarent avoir eu des difficultés à souscrire une assurance emprunteur qui n’était pas celle proposée par leur banque.
- Sur cet indicateur encore, les professions intermédiaires (64%), les propriétaires (57%) et les personnes avec un crédit immobilier (61%) ressortent comme les publics les plus nombreux à être convaincus des difficultés supplémentaires à souscrire une assurance autre que celle de sa banque.
L’analyse des conditions dans lesquelles les Français souscripteurs d’un crédit immobilier ont opté pour une assurance emprunteur, groupe ou déléguée, révèle 3 grands profils :
- Les « passifs ». Ils n’ont pas exploré d’autres options que l’assurance emprunteur proposée par leur banque. Ils représentent une large majorité (56%). Les 50 ans et plus (63% vs 54% des moins de 50 ans), les CSP – (62% vs 54% des CSP+)
- Les « batailleurs ». Ils ont été confrontés à des difficultés pour éviter l’assurance de leur banque. Ils représentent 21% des souscripteurs de crédit immobilier (7% d’entre eux ont échoué in fine à contourner l’offre de leur banque). Les moins de 35 ans et les foyers avec moins de 2000 € mensuels sont les profils proportionnellement les plus nombreux à s’être battus pour contourner l’assurance emprunteur de leur banque. Ce sont donc les publics les plus vulnérables du fait de leur jeunesse / inexpérience et de la modestie de leurs revenus qui ont eu le plus à lutter. Les Franciliens se retrouvent aussi en plus grand nombre parmi les ‘batailleurs’ (32% vs 20% en province).
- Les « débrouillards ». Ils estiment avoir pu souscrire facilement eux-mêmes une assurance emprunteur extérieure (21%). Les – de 35 à 49 ans, les plus diplômés, les CSP+, les ménages aux revenus les plus élevés sont les publics comptant proportionnellement le plus de ‘débrouillards’. Il apparait ainsi que les personnes les plus expérimentées du fait de leur âge, de leur éducation ou de leurs ressources financières sont les plus indépendantes.
Plus de 8 souscripteurs d’un prêt immobilier sur 10 (84%) n’ont pas profité des évolutions de la législation pour changer d’assurance emprunteur (loi Hamon, amendement Bourquin). Si l’immense majorité est toujours ‘inerte’, la part des emprunteurs ayant tiré parti de cette nouvelle possibilité a toutefois progressé de 4 points par rapport à février 2019. Ce mouvement reste modeste mais prometteur.
Il pourrait être intéressant d’évaluer la connaissance de ce cadre législatif, la compréhension des opportunités ainsi ouvertes ainsi que d’explorer les principales raisons éclairant cette captivité de fait des clients.
- Les moins de 35 ans (29% vs 11% des 35 ans et +) et les Franciliens (28% vs 14% des provinciaux) se démarquent comme ceux ayant proportionnellement le plus profité de ces évolutions législatives pour changer d’assurance emprunteur.
*La Vague 1, diffusée le 16 avril 2020, avait été réalisée pendant le 1er confinement les 12 et 13 avril 2020. La Vague 2, diffusée le 17 juin 2020, avait été réalisée un mois après le 1er confinement les 10 et 11 juin. La Vague 3, diffusée le 6 novembre 2020 avait été réalisée pendant le 2ème confinement les 21 et 22 novembre 2020.
Étude, réalisée par l’institut OpinionWay, pour le compte d’Artémis courtage.
Méthodologie de l’étude « Les français et l’immobilier, un an après le 1er confinement »
- L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de
catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence - Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview).
- Cible : 1 003 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
- Durée du terrain : du 11 et 12 mars 2021.
- OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252.
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Étude : Les Français et l’immobilier pendant le confinement
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